La Cour constitutionnelle focalise les protestations en cours, avec le président lui-même. Dans une brève allocution télévisée, la deuxième en une semaine, Ibrahim Boubacar Keïta a indiqué qu’il abrogerait les décrets de nomination des juges de la Cour encore à leur poste, ce qui revient à une « dissolution de fait ».
Une troisième mobilisation contre le président IBK a eu lieu à Bamako vendredi. Alors que le mouvement M5 avait appelé à la désobéissance civile, des barricades ont été érigées et des bâtiments publics saccagés. Les heurts ont fait quatre morts et des dizaines de blessés. Plusieurs leaders de la contestation ont été arrêtés. Dans une tentative d’apaisement, le président a annoncé une « dissolution de fait » de la Cour constitutionnelle samedi soir.
« J’ai décidé d’abroger les décrets de nomination des membres restants de la Cour constitutionnelle et d’aller vers la mise en œuvre des recommandations issues de la mission de la Cédéao », a-t-il dit. « Cette dissolution de fait de la Cour va nous conduire dès la semaine prochaine à demander aux autorités compétentes la désignation de membres pour que, rapidement, une cour reconstituée nous aide à trouver les solutions aux contentieux issus des élections législatives », a déclaré le président IBK
C’est la décision de la Cour constitutionnelle d’invalider une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril passe pour un élément déclencheur de la contestation qui a atteint son apogée le 10 et 11 juillet 2020.
La capitale est agitée par des troubles depuis vendredi, suite à la troisième mobilisation du mouvement M5, dont plusieurs leaders ont été arrêtés. Dès vendredi soir dans la nuit, Issa Kaou Djim aurait été l’un des premiers à avoir été interpellé. Le coordinateur de la CMAS, l’une des 3 organisations qui composent le M5, est l’un des bras-droit de Mahmoud Dicko, l’influent et respecté imam présenté comme l’un des leaders de la contestation.
Selon un communiqué du M5, l’imam Oumarou Diarra aurait aussi été arrêté ce samedi. Membre actif de la CMAS, c’est lui qui a dirigé les prières sur la place de l’indépendance les jours de mobilisation.
La capitale est agitée par des troubles depuis vendredi, suite à la troisième mobilisation du mouvement M5, dont plusieurs leaders ont été arrêtés. Dès vendredi soir dans la nuit, Issa Kaou Djim aurait été l’un des premiers à avoir été interpellé. Le coordinateur de la CMAS, l’une des 3 organisations qui composent le M5, est l’un des bras-droit de Mahmoud Dicko, l’influent et respecté imam présenté comme l’un des leaders de la contestation.
L’Imam Mahmoud Dicko affirme que ce qui importe aux Maliens c’est l’unité, la souveraineté, et non pas cette pseudo-exigence de la formation d’un gouvernement de transition, qui sacrifierait IBK, pour un autre pion pro-France.
Mahmoud Dicko tient également mettre l’accent sur le droit inaliénable du peuple malien de décider de son propre sort, ce qui veut dire que Barkhane na pas lieu d’être au Mali, ni Takuba, ni G5 Sahel, puisque c’est l’armée malienne, qui est chargé de protéger un peuple malien qui a le droit à l’auto détermination.
Le piège médiatique tendu à Dicko fait long feu, Dicko ayant très bien compris comment la France cherche à s’offrir sur son dos une sortie de secours non pas pour quitter le Mali qu’elle occupe, mais pour mieux l’occuper.
RSA
Discussion à propos du post