De retour en terre natale depuis mi-juin, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo porte un regard vers l’avenir. Attendue la semaine dernière, la liste a fini par tomber. Ce mardi 7 septembre. Laurent Gbagbo a dévoilé les membres d’un comité chargé de réfléchir aux contours de son futur parti. Le 9 août dernier, il annonçait déjà sa volonté de créer un nouveau parti, confirmant ainsi sa motivation à persévérer sur la scène politique ivoirienne.
L’équipe chargée de préparer le congrès constitutif de son futur parti, censé se tenir d’ici fin octobre. Sans surprise, la plupart des membres de son premier cercle et de la vieille garde du Front populaire ivoirien (FPI) en fait partie. En tout, près de 100 personnes, réparties en différentes commissions.
La liste de mardi présente des cadres historiques, notamment son vieux compagnon de route Assoa Adou, son ancien ministre de l’Emploi, principal responsable du FPI pro-Gbagbo durant son absence, Hubert Oulaye ou encore Sébastien Dano Djedje qui a été plusieurs fois au gouvernement sous sa présidence.
Plusieurs figures des « GOR » (les « Gbagbo ou rien », ses partisans qui lui sont restés fidèles malgré la scission avec le FPI de Pascal Affi N’Guessan) composent le « comité de coordination ».
Simone Gbagbo reste « une personnalité éminente »
La commission chargée de l’élaboration du manifeste du futur parti sera présidée par Laurent Akoun, vieux compagnon de route du « Woody de Mama ». Celle chargée de son règlement et de proposer un nom et un sigle sera, elle, dirigée par André Kouassi Kouakou.
Dans cette liste inattendue, figure aussi le nom de Simone Ehivet Gbagbo, l’ancienne Première dame avec qui il a fondé en 1982 le Front populaire ivoirien.
Alors qu’à son retour au pays l’ancien chef d’Etat semblait vouloir tirer un trait sur son statut marital avec l’ex-Première dame, les choses pourraient bien prendre une nouvelle direction. Dans la liste publiée mardi, il s’avère que Mme Gbagbo est cantonnée à un rôle secondaire, membre d’un « groupe de réflexion élargi » comptant une centaine de noms. Toutefois, l’ancienne épouse se dit « peu encline » à rejoindre cette nouvelle formation.
Unis pour mieux régner ?
Dans un récent communiqué, Simone Gbagbo s’est dite « surprise » que son nom circule sans avoir été « préalablement consultée« .
« Je reste dubitative devant ces pratiques et manquements et je suis peu encline à m’associer à ce type d’initiative car je mérite un minimum de respect et de considération« , a-t-elle ajouté. Un discours qui laisse transparaître une relation toujours aussi fragilisée entre monsieur et madame Gbagbo.
Même si leur passé commun montre à quel point l’ancien couple peut beaucoup ensemble, il est difficile de fermer les yeux sur le retour après dix ans d’absence en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo au bras d’une autre femme, Nady Bamba. Seulement quelques jours après son arrivée, il entamait déjà une procédure de divorce avec son ancienne épouse. L’ancien couple fort pourrait donc prendre des routes différentes.
RSA avec AFP
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