La Tanzanie a célébré jeudi son 60e anniversaire de l’indépendance, la présidente Samia Suluhu Hassan saluant les progrès du pays alors même que les craintes grandissent quant à l’état précaire des libertés politiques dans ce pays d’Afrique de l’Est.
L’ancienne colonie britannique connue sous le nom de Tanganyika a obtenu son indépendance en 1961, devenant officiellement la Tanzanie après avoir fusionné avec Zanzibar trois ans plus tard, et adopté un système de démocratie multipartite en 1992.
Ces dernières années, les menaces contre les libertés fondamentales se sont multipliées dans le pays, en particulier sous le règne du défunt prédécesseur d’Hassan, John Magufuli, qui a présidé à la répression des médias, des militants et de la liberté d’expression.
Dans un discours à la nation à la veille de l’anniversaire, Hassan a déclaré : « Le succès que nous avons enregistré au cours des 60 dernières années d’indépendance a été alimenté par une administration démocratique et l’état de droit.
Née en 1964, cette république fédérale multipartite et présidentielle possède plusieurs dates marquantes dans son histoire.
En 1890, la Grande-Bretagne établit un protectorat sur l’archipel de Zanzibar, alors que l’Allemagne regroupe dans l’Afrique orientale allemande, les actuels Rwanda et Burundi avec la partie continentale de l’actuelle Tanzanie.
Devenue britannique après la seconde guerre mondiale, cette seconde partie du pays est renommée Tanganyika.
Le 9 décembre 1961 marque le jour où le Tanganyika acquiert son indépendance.
Le 10 décembre 1963, la Grande Bretagne accordera à Zanzibar son autonomie au sein du Commonwealth.
Suite à quoi Julius Nyerere, figure de l’indépendance et premier président fusionnera le Tanganyika avec les îles de Zanzibar et Pemba pour former la Tanzanie le 26 avril 1964.
A la tête du pays depuis le 19 mars 2021, la présidente Samia Suluhu Hassan succède au président John Magufuli décédé le 17 mars 2021 à l’âge de 61 ans.
Surnommé le « bulldozer » le chef d’état est décédé après cinq au pouvoir. Prenant une dérive autoritaire, ses dernières années au pouvoir ont été marquées notamment par son déni du coronavirus qui a mis en danger la vie de nombreux Tanzaniens.
RSA avec AFP
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