Les tensions continuent dans le sud du Mali, près de la frontière burkinabée, toujours à la faveur des agissements des forces d’occupation. Tout d’abord, une double attaque terroriste dans les localités de Koury et Boura, près de Yorosso, dans la région de Sikasso. Les médias mainstream font état de la mort de 3 gendarmes, 2 douaniers et 2 chauffeurs routiers.
Selon Técoura Daou, le maire de Koury, les assaillants sont arrivés à moto, suivis d’un véhicule. Leur nombre reste encore indéterminé. Sans sommation, ils ont ouvert le feu sur les agents en uniforme, puis sont entrés dans la gendarmerie, où ils ont volé des armes, avant de repartir aussi vite qu’ils sont arrivés en direction du sud.
Quasi simultanément, c’est la localité de Boura, à quelques kilomètres de là, qui a aussi essuyé un assaut. D’après Doubakalo Dioma, membre du conseil communal de Boura, vers 23 heures, une dizaine d’hommes sont arrivés à moto également. Ils ont tenté d’encercler la cour du sous-préfet et ont ouvert le feu. Mais la garde de la sous-préfecture a pu repousser l’assaut, qui aura duré en tout une trentaine de minutes. Pas de victimes à déplorer pour le moment à Boura, mais un garde a été blessé au pied. Comme toujours, ce sont des militaires africains qui paient le prix de ces attaques.
Un Casque bleu nigérian a été tué et un autre blessé samedi, dans le braquage de leur véhicule par des hommes armés non identifiés en plein centre de la ville de Tombouctou, a appris l’AMAP de sources concordantes. Les mêmes sources précisent que les assaillants ont ouvert le feu sur le véhicule des Casques bleus, tuant un soldat et blessant un autre après qu’ils se furent débarrassés de leur engin, sans parvenir à enlever leur voiture. Par ailleurs, trois Casques bleus d’origine tchadienne ont été blessés samedi dans l’explosion de leur engin blindé sur une mine à Tessalit dans le nord près de la frontière algérienne.
Les attaques sont toujours de même nature. Un groupe de motards non identifiés qui débarquent, tuent, et s’en vont aussitôt. Lors des tueries des Peuls début janvier, c’était le même mode opératoire.
Malgré tous les moyens mis à la disposition de la Force Barkhane, les drones, les missiles à moyenne portée, bref, les moyens pour identifier ce groupe d’assaillants ne manquent pas, mais il y aurait plutôt un manque de volonté.
Parmi ces moyens déployés au Mali, se trouvent aussi ces fameux groupes armés dont l’identité est toujours et restera toujours inconnue. Ces groupes pilotés par des entités exogènes servent en toute synchronisation et à la perfection les intérêts occidentaux dans cette partie du continent africain. Le conflit est en train de descendre vers le Burkina Faso, pour ensuite atteindre le Bénin.
Les premières parties qui sont remises en cause dans ce genre d’attaques armées sont l’armée nationale et, dans une certaine mesure, l’État. Les plans initiaux restent toutefois le démembrement du Mali, et peut-être même le démembrement des pays limitrophes aussi.
En effet, le plan de démembrement se précise chaque jour davantage : le nord du Mali étant en proie aux actes d’occupation depuis 2013, la violence est descendue peu à peu pour atteindre d’ici la fin 2018 le centre et ses habitants. Cette double attaque ouvre un nouveau front dans le Sud. Le projet de démembrement vise-t-il à atomiser le pays et à le diviser non pas en deux, mais en trois ? Après tout, le mot « fédération » ne cesse de revenir dans le discours des Français, des Américains et de leurs compères…
Par Regardsurlafrique avec Presstv
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