Le général de brigade Mahamat Kodo Bani Godi, de l’armée tchadienne, serait chargé d’orchestrer un coup d’État présumé en Guinée équatoriale, en complicité avec le Sergent équato-guinéen Abassolo.
Mahamat Kodo Bani Godi a servi de 1990 à 2005 dans les services de sécurité présidentielle du Tchad, la fameuse Garde Républicaine du Président Idriss Déby avant de faire défection et rejoindre en novembre 2008 l’Union des Forces pour le changement et la Démocratie (UFCD), mouvement rebelle de l’est du Tchad.
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La lumière n’a toujours pas été faite sur les évènements survenus en Guinée équatoriale la semaine dernière, lorsque les autorités ont affirmé avoir déjoué une tentative de coup d’Etat. Le président Teodoro Obiang devrait se rendre mardi 9 janvier à Yaoundé. C’est au Cameroun qu’une quarantaine de mercenaires tchadiens, camerounais, centrafricains et équato-guinéens ont été arrêtés alors qu’ils auraient été en train de fomenter ce coup. Leur commandant sur place serait Mahamat Kodo Bani, un ancien général tchadien.
Du Darfour à la Centrafrique, en passant par le Cameroun, Mahamat Kodo Bani a vendu ses services à bien de mouvements différents. Un personnage embarrassant. La semaine dernière sur notre antenne, le ministre des Affaires étrangères tchadien assurait que Mahamat Kodo Bani, n’avait jamais fait partie de l’armée régulière.
Pourtant plusieurs sources ont confirmé à RFI que le mercenaire avait été membre de la garde présidentielle, notamment sous les ordres du chef d’état-major Daoud Soumaïn. Après la mort de ce dernier en 2008, Mahamat Kodo Bani rejoint la rébellion au Darfour et se range aux côtés de l’UFCD, l’Union des forces pour le changement et la démocratie.
En 2010, Mahamat Kodo Bani est radié de l’armée tchadienne. Quelques années plus tard, il se fait arrêter au Tchad et séjourne dans la prison de Kélo. Libéré en 2013, à la faveur d’une amnistie prononcée par le président Idriss Déby, Mahamat Kodo Bani rejoint alors le mouvement de rébellion centrafricain, Seleka.
Mahamat Kodo Bani disparaît alors des radars jusqu’à ce que ses déplacements entre la Centrafrique, le Cameroun et le Tchad soient remarqués. Selon les autorités tchadiennes, il serait le cerveau de cette tentative de coup d’Etat en Guinée équatoriale, dont le commanditaire serait un Equato-Guinéen installé en Europe.
Par Africa24monde Avec RFI
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