La crise de liquidités de certains pays africains fait fuir les compagnies aériennes. Les compagnies aériennes internationales s’alarment des restrictions aux rapatriements de capitaux dans certains pays africains. Certaines viennent donc d’annoncer une suspension de leurs activités.
Le transport aérien est une activité globalisée. Les bénéfices s’accumulent dans une multitude de pays, mais les dépenses se concentrent au siège, dans le pays d’origine de la compagnie. Pour les transporteurs internationaux, ne plus pouvoir rapatrier leurs bénéfices revient donc à s’exposer à d’importantes difficultés financières.
Depuis des mois, l’Association des transporteurs internationaux (IATA) explique cette situation aux autorités nigérianes. Car, face à une crise des devises sans précédent, Abuja a décidé de contrôler sévèrement, voire d’interdire les sorties de capitaux.
Selon l’IATA, le Nigeria retient ainsi 450 millions de dollars appartenant à des compagnies aériennes étrangères. Parmi celle-ci, Emirates, qui ne peut plus rapatrier à Dubaï une somme d’environ 90 millions de dollars. La compagnie de Dubaï ne desservira donc plus les destinations nigérianes à partir du 1er septembre. Le Nigeria n’est pas le seul pays à avoir imposé de telles restrictions. L’Éthiopie, le Zimbabwe, l’Érythrée et le Malawi font de même.
Selon l’IATA, un milliard de dollars sont ainsi gelés par les banques centrales de ces pays. Les compagnies africaines sont, elles aussi, victime de ces mesures, précise l’association des compagnies aériennes africaines (AFRAA). Kenya Airways a ainsi stoppé ses activités au Malawi. Pour l’AFRAA, il n’existe pour l’heure aucun recours possible. Et le risque est réel de voir d’autres compagnies déserter les cieux africains.
RSA avec RFI
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