L’ancien dirigeant nigérien avait fait acte de démocratie en refusant de s’aventurer pour un troisième mandat anticonstitutionnel, qui tente certains chefs d’Etat africains.
Mahamadou Issoufou, qui a dirigé le Niger entre 2011 à 2021 a été nommé médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso. Après le 6e sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les membres de l’organisation ont désigné l’ancien président nigérien pour « faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes », a indiqué un communiqué.
La nomination de l’ancien chef d’Etat du Niger serait accueillie favorablement dans le pays, Mahamadou Issoufou connaissant très bien l’histoire politique du Burkina Faso, ainsi que la problématique du terrorisme. Il avait également fait acte de démocratie en refusant de s’aventurer pour un troisième mandat anticonstitutionnel, cédant le pouvoir à Mohamed Bazoum.
La CEDEAO et le gouvernement militaire s’opposent sur la durée de la transition du Burkina Faso, l’organisation n’étant pas favorable au délai de 36 mois annoncé par les autorités, et demande un calendrier plus acceptable.
Néanmoins, la communauté économique a souligné la « disponibilité » et « l’engagement » du Burkina Faso à « poursuivre le dialogue » « en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais ».
L’organisation sous-régionale et le gouvernement militaire burkinabè n’arrivent pas à accorder leurs violons quant à la durée de la transition au Burkina Faso. «La Conférence réitère sa préoccupation concernant la durée de la période de transition fixée à 36 mois par les autorités du Burkina», et «demande la finalisation d’un chronogramme de transition acceptable», lit-on dans le communiqué.
Par ailleurs, la CEDEAO prend note de la «disponibilité» et de l’«engagement» du Burkina à «poursuivre le dialogue (…) en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais». Elle décide ainsi, tenant compte de cet engagement, «de poursuivre les discussions avec les autorités burkinabè sur la transition en vue de parvenir à un accord».
Par Regard Sur l’Afrique
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