De sa création en novembre 1959 à ce jour, toujours l’Armée camerounaise s’est présentée comme étant une force républicaine en constant mouvement, pleinement engagée dans l’accomplissement de ses missions statutaires de préservation de l’intégrité du territoire national, et de sécurisation de nos populations et nos biens.
Des missions menées de manière successive, alternative ou concomitante, et qui auront impliqué qu’à intervalles plus ou moins réguliers, de nombreuses évolutions soient intégrées dans les concepts doctrinaux et opérationnels de notre Armée, évolutions elles-mêmes rendues nécessaires par l’impératif d’adaptation aux bouleversements intervenant dans les domaines de la contestation à caractère subversif, de la géopolitique, et de la grande criminalité.
Sitôt après l’accession du Cameroun à la souveraineté internationale, la pacification des zones du territoire national dans lesquelles l’autorité de l’État se trouvait contestée par des mouvances armées, sera la première tâche dévolue à notre Armée. Cette dernière expérimentera alors ses savoir-faire en matière de contrôle de zone, en procédant notamment au regroupement des populations jusque-là disséminées dans des villages d’accès difficile, donc à la merci des exactions des rebelles. Les hameaux stratégiques participaient ainsi à la garantie de leur sécurité.
Cette période donnait aussi à l’Armée camerounaise, l’occasion de poser les jalons de ses actions civilo-militaires, à l’instar du désenclavement de ce qui était encore appelé arrière-pays, de l’ouverture des écoles des casernes aux enfants issus de familles civiles, ainsi que la mise à disposition gratuite de soins de santé aux populations.
Au tout début des années 80, et à la suite de la survenue du différend territorial entre le Nigeria et la Cameroun à propos de la péninsule de Bakassi, il sera désormais question de la défense ferme du territoire national. En plus du renforcement multidimensionnel des capacités que va impliquer cette mutation de sa doctrine d’emploi, l’Armée camerounaise va faire ses premiers pas dans ce qui sera plus tard appelé interarmisation. Il se trouve en effet que la Gendarmerie nationale, les armées de Terre, de l’Air et la Marine nationale seront ensemble déployées dans la péninsule et ses environs.
Mais, cette dispute de configuration conventionnelle était encore pendante que déjà, apparaissait le phénomène des coupeurs de route. L’on passait alors de la fortification des positions sur la ligne de contact, à la dissémination d’unités légères mobiles, mécaniques propices au combat de rencontre, avec des malfrats qu’il fallait débusquer jusque dans les moindres bosquets de la région péri-sahélienne de notre pays.
« Dissémination, itinérance, et fulgurance de nos capacités d’action, empêchent la concentration d’éléments séditieux en prévision d’éventuelles attaques frontales massives, et les prive de tout gage territorial dont ils pourraient prévaloir de la possession.
Pour notre armée, de nombreux défis qu’il faudra au mieux anticiper, au pire contrer se profilent dans un horizon géopolitique et géostratégique plein d’incertitudes. Cette seule perspective permet déjà d’envisager la nécessité de futures évolutions doctrinales et opérationnel. »
Capitaine de Vaisseau, Atonfack GUEMO
C’est du reste un mode opératoire identique qui est en usage dans la lutte contre l’activité terroriste en cours dans certaines de nos régions administratives. Un mode opératoire qui se distingue une fois de plus par sa redoutable efficacité. Dans les faits, la présence permanente, visible et diffuse de nos soldats sur le terrain a le don d’instiller un sentiment de sécurité au sein de populations libres de s’adonner à leurs activités existentielles.
Dans le même mouvement, la dissémination, l’itinérance, et la fulgurance de nos capacités d’action, tout en empêchant la concentration d’éléments séditieux en prévision d’éventuelles attaques frontales massives, les prive de tout gage territorial dont ils pourraient se prévaloir de la possession.
Pour autant, l’armée camerounaise est loin de se reposer sur ses victoires passées, de nouveaux défis se profilant dans un horizon géopolitique et géostratégique plein d’incertitudes, défis qu’il faudra au mieux anticiper, au pire contrer. Cette seule perspective permet déjà d’envisager, la nécessité de futures évolutions doctrinales et opérationnelles. /-
Forces armées camerounaises (Source – Mindef)
Commandants en chef successifs
Paul Biya, né Paul Barthélemy Biya’a bi Mvondo le 13 février 1933 à Mvomeka’a (arrondissement de Meyomessala, département du Dja-et-Lobo, dans le Sud du Cameroun)
Il est le fils d’Anastasie Eyenga Ellé et d’Étienne Mvondo Assam, En 1961, il contracte un premier mariage avec Jeanne-Irène Biya, morte en 1992. Franck Emmanuel Biya est leur unique fils.
Paul Biya épouse en secondes noces Chantal Pulcherie Vigouroux dont il adopte les deux enfants, issus d’une précédente relation. De ce mariage naissent Paul Junior Biya et Anasthasia Brenda Eyenga (« Brenda »).
Ahmadou AHIDJO, né Ahmadou Babatoura Ahidjo le 24 août 1924 à Nassarao, près de Garoua, au Nord du Cameroun – mort le 30 novembre 1989 à Dakar, Sénégal)
Fils d’un chef Peul (foulbé) de religion musulmane. De sa première épouse Adda Garoua, il a un fils, son aîné, Mohamadou Badjika Ahidjo.
Le 17 mai 1957, il épouse Germaine Ahidjo avec laquelle il a trois filles : Babette, Aïssatou et Aminatou. Germaine Ahidjo est morte le 20 avril 2021 à Dakar au Sénégal.
Période – Nom et prénoms – Qualité
- 1982- à nos jours – Paul BIYA – Président de la République
- 1960-1982 – Ahmadou AHIDJO – Président de la République
Les forces militaires camerounaises sont responsables de la défense du Cameroun. Elles représentent environ 60 000 à 75 000 hommes dans les armées de terre, de l’air et de la marine
Déployés hors du pays : 1500
Réservistes : 30 000
Les Forces placées sous l’autorité directe du ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense
- Armée de Terre
- Armée de l’Air
- Marine
- Gendarmerie Nationale
- Corps national de Sapeurs-pompiers
Forces sous l’autorité organique du MINDEF et Opérationnelle de la Présidence de la République
- GP (Garde Présidentielle)
- BIR (Bataillon d’Intervention Rapide)
Organigramme
- Armée de terre, dont Brigade d’intervention rapide
- Marine nationale (dont l’infanterie de marine)
- Armée de l’air
- Gendarmerie nationale camerounaise
- Corps des sapeurs-pompiers
- Garde présidentielle
Ministre et anciens Ministres :
Nom et prénoms – Ministère de la Défense
- 2015-à nos jours Joseph BETI ASSOMO
- 2009-2015 Egdar Alain MEBE NGO’O
- 2004-2009 Remy ZE MEKA
- 2001-2004 Laurent ESSO
- 1997-2001 Amadou ALI
- 1996-1997 Philippe MENYE me MVE
- 1990-1996 Edouard AKAME MFOUMOU
- 1986-1990 Michel MEVA’A M’EBOUTOU
- 1985-1986 Jerôme Emilien ABONDO
Ministère des Forces armées
- 1983-1985 Gilbert ANDZE TSOUNGUI
- 1980-1983 Abdoulaye MAIKANO
- 1961-1980 Sadou DAOUDOU
- 1960-1961 Jean Baptiste MABAYA
Organisation
Le territoire est divisé en 5 régions militaires interarmes (RMIA) :
- la RMIA1, dont le poste de commandement est à Yaoundé,
- la RMIA2, à Douala,
- la RMIA3, à Garoua,
- la RMIA4, à Maroua,
- la RMIA5, à Bamenda.
À chaque région militaire correspond une Région de Gendarmerie.
Partenariats/Accords
Plusieurs accords ont été signés entre le Cameroun, la Chine, la Russie, les États-Unis, la Turquie, l’Algérie, etc … Pour la formation et le renforcement capacitaire.
Texte et source : Capitaine de Vaisseau ATONFACK GUEMO Chef de Division Communication – MINDEF
Regard Sur l’Afrique Par Tinno BANG MBANG
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