Marthe Wandou, militante des droits des femmes et des enfants a été désignée le 29 septembre dernier comme lauréate de cette distinction spéciale. Le Prix Nobel Alternatif 2021 est revenu à une Camerounaise. Marthe Wandou est l’un des quatre lauréats annoncés le 29 septembre dernier, à Stockholm, en Suède.
Juriste et militante des droits des femmes, la Camerounaise Marthe Wandou est la lauréate 2021 du Right Livelihood Award, plus connu sous le nom de prix Nobel alternatif. Depuis des années, dans le nord du Cameroun, elle travaille à l’autonomisation des femmes et intervient auprès des familles pour les convaincre d’envoyer leurs filles à l’école. Un combat de longue haleine. Rencontre.
C’est avec surprise et allégresse que Marthe Wandou a accueilli l’attribution du Right Livelihood Award (prix Nobel Alternatif), le 29 novembre 2021. Cette récompense vise à apporter davantage de visibilité à son travail et à encourager les luttes que cette militante camerounaise mène sur plusieurs fronts pour la protection de l’enfance et l’autodétermination des femmes dans la zone septentrionale du Cameroun.
Née dans la région de l’Extrême-Nord en 1963, Marthe Wandou est diplômée d’une licence en droit privé de l’université de Yaoundé. Également titulaire d’un master en gestion de projet de l’université catholique d’Afrique centrale et d’un master sur les études de genre de l’université d’Anvers, elle est la fondatrice d’Aldepa (Action Locale pour un Développement Participatif et Autogéré), une ONG créée en 1998 pour lutter contre l’analphabétisation des jeunes filles, le mariage précoce et les abus sexuels commis sur les femmes.
À travers plusieurs campagnes de sensibilisation auprès des populations civiles, des autorités civiles et religieuses, l’association est parvenue à sensibiliser un large public sur les discriminations basées sur le genre. Des actions qui ont permis bien des progrès en 20 ans d’engagement, relatées avec modestie par celle qui s’est également attelée depuis 2013 à la prise en charge psychosociale des femmes et filles survivantes de Boko-Haram et à leur réinsertion sociale.
Par RSA
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