Les dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont annoncé, jeudi 20 août, l’envoi immédiat d’une délégation de haut niveau à Bamako pour le retour de l’ordre constitutionnel, ainsi que toute une série de mesures.
La Cédéao demande la libération immédiate d’Ibrahim Boubacar Keïta et des officiels, et surtout le rétablissement du chef de l’État dans ses fonctions. En parallèle, l’organisation dénie toute forme de légitimité au Comité national pour le salut du peuple (CNSP), et demande des sanctions à l’encontre des putschistes et de leurs collaborateurs.
« Le temps des coups d’État est révolu », rappelle la Cédéao et c’est le message qu’elle entend faire passer à la junte. Le Mali est également suspendu de tous les organes de décision de la Cédéao avec effet immédiat.
Frontières fermées avec le Mali
Les frontières terrestres et aériennes sont fermées avec les pays de la Cédéao. Tous les flux et transactions économiques sont aussi stoppés, à l’exception des médicaments, du carburant et de l’électricité.
Je pense que ces sanctions [celles prises par la Cédéao, NDLR] sont sévères. Et je comprends parfaitement que la Cédéao prenne des décisions sur la base de ses conventions et de ses protocoles. Mais il faut aussi tenir compte de la réalité du terrain.
Entretien avec Moussa Mara, ancien Premier ministre malien
L’objectif affiché de la Cédéao est le retour « dans les plus brefs délais, au calme et à une situation institutionnelle normale ». L’institution sous-régionale craint qu’un affaissement de l’État et des institutions n’entraîne de nouveaux revers face aux terroristes.
L’ancien président nigérian Goodluck Jonathan est disponible pour continuer sa mission « de rapprochement de toutes les positions », assure l’organisation qui annonce aussi la « montée en puissance de la force en attente de la Cédéao ».
À noter que cette visioconférence de la Cédéao s’est poursuivie après l’annonce de ces décisions, mais sous format élargi à l’Union africaine avec la participation de son président sud-africain, Cyril Ramaphosa.
RSA avec RFI
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