Le ministre des Affaires étrangères affirme qu’il ne se sent ni concerné ni intéressé par le communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’UA
Le Maroc ne se sent ni concerné ni intéressé par le communiqué qui a sanctionné la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), tenue le 9 mars 2021, sur la question du Sahara marocain, a déclaré, vendredi 20 mars 2021 à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
C’est un « non-événement » pour le Maroc, qui continue à travailler au sein de l’UA conformément à la décision 693 de l’Union, a déclaré M. Bourita lors d’une conférence de presse à l’issue de sa rencontre avec son homologue guinéen, Ibrahim Khalil Kaba.
« Ce communiqué est le fruit de manœuvres et d’irrégularités qui ont entaché la procédure d’adoption », a souligné Bourita, rappelant dans ce contexte que la réunion du COPS a eu lieu le 9 mars, alors que le document a été publié le 19 mars.
« Pendant ces 10 jours, la majorité du Conseil a rejeté ses conclusions écrites. Il se peut que, par la force ou par le fait accompli, le texte ait été modifié », a-t-il déclaré.
Cette réunion du CPS a déjà été entachée de plusieurs irrégularités et soulève de nombreuses questions sur son contexte, ses objectifs et ses arrière-pensées, a-t-il fait remarquer, soulignant que les débats ont montré que l’Afrique a une position claire, qui est de soutenir les efforts des Nations Unies pour trouver une solution à la question du Sahara marocain.
A cette occasion, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a rappelé que la question du Sahara marocain relève des Nations Unies, et que la Troïka est la seule habilitée à suivre la question du Sahara.
Bourita a souligné la satisfaction du Maroc que la majorité des Etats membres du CPS, ainsi que la Commission de l’UA, soient restés fidèles à la légalité et à la légitimité, défendant lors du sommet du CPS du 9 mars la validité et la pertinence de la décision 693 de l’Union, en tant que seul cadre de l’UA pour suivre la question du Sahara marocain.
La solution doit refléter la position nationale des deux tiers des pays africains qui ne reconnaissent pas l’entité fantoche autoproclamée par les séparatistes du Polisario, a déclaré le ministre, rappelant que la plupart des pays africains soutiennent le Sahara marocain. « Pour nous, c’est donc un non-événement », a insisté M. Bourita.
Il convient de rappeler que la décision 693 du Sommet africain, tenu en juillet 2018 à Nouakchott (Mauritanie), consacre l’exclusivité de l’ONU comme cadre de recherche d’une solution au conflit régional créé autour de la question du Sahara marocain, et établit le mécanisme de la Troïka pour soutenir les efforts de l’ONU dans la résolution de ce différend artificiel.
Regard Sur l’Afrique avec Atalayar
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