Les relations entre le Maroc et l’Espagne ne font que s’améliorer. L’Espagne, depuis son changement de position par rapport à la question du Sahara occidental, fait tout pour contenter le Royaume marocain. Une attitude jugée suspecte par des opposants au gouvernement de Pedro Sanchez. Continuant dans cette logique, le gouvernement espagnol vient de franchir un nouveau pas qui risque d’enterrer longtemps la possibilité d’apaisement avec l’Algérie.
En effet, selon des médias espagnols, le gouvernement de Pedro Sanchez négocie avec le Maroc la concession du contrôle de l’espace aérien du Sahara occidental. « Les discussions avec le Maroc sur ce dossier ont commencé », a révélé le gouvernement espagnol dans une réponse à une question écrite du sénateur de Coalition canarienne Fernando Clavijo.
« Les négociations avec le Maroc à cet égard portent sur la gestion de l’espace aérien et la coordination entre les deux parties afin de parvenir à une plus grande sécurité dans les connexions et à la coopération technique », a donc affirmé le gouvernement espagnol qui précise que « ces négociations se tiennent conformément au point 7 de la Déclaration conjointe maroco-espagnole du 7 avril 2022 ».
Un texte qui avait annoncé des « discussions concernant la gestion des espaces aériens seront engagées » entre les deux pays. le gouvernement espagnol change donc de position sur cette question. Récemment, il a nié toute négociations dans ce sens. L’Espagne ne va pas céder le contrôle de l’espace aérien du Sahara occidental, avait affirmé en décembre le ministère des Affaires étrangères José Manuel Albares, en réponse à une question écrite du groupe des députés du Parti populaire.
Concession de l’espace aérien du Sahara occidental au Maroc : une décision critiquée
Cette nouvelle concession possible au Maroc n’est cependant pas bien accueillie par les partis d’opposition en Espagne, notamment le parti populaire (PP), principal parti d’opposition.
Du côté de l’Algérie, il est certain que la crise va encore se corser. Quant au Polisario, représentant du peuple sahraoui, il a « condamné la nouvelle concession » de Pedro Sanchez au Maroc. « Tant que le processus de décolonisation, qui permet au peuple sahraoui d’exercer son droit légitime et inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance ne sera pas achevé, l’Espagne continuera d’être responsable de tout ce qui se passe dans le territoire illégalement occupé par le Maroc », a souligné le délégué général du Front en Espagne.
Le Polisario condamne une «nouvelle concession au Maroc»
Pour mémoire, la presse d’extrême droite avait avancé, en octobre dernier, que le cabinet Sanchez céderait au Maroc le contrôle de l’espace aérien du Sahara, lors de la prochaine Réunion de haut-niveau. «Chaque avion qui transite par ce territoire doit se présenter au centre de contrôle du trafic aérien situé à l’aéroport de Gando (base aérienne aux Iles Canaries), où opère également l’armée de l’air espagnole, y compris les avions militaires et les chasseurs de combat qui opèrent dans cette zone marocaine», avait alors expliqué le média Ok Diario.
Le Polisario a très vite «condamné la nouvelle concession» de Pedro Sanchez au Maroc. «Tant que le processus de décolonisation, qui permet au peuple sahraoui d’exercer son droit légitime et inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance ne sera pas achevé, l’Espagne continuera d’être responsable de tout ce qui se passe dans le territoire illégalement occupé par le Maroc», a souligné le délégué général du Front en Espagne.
«Cette concession démontre le désespoir du gouvernement espagnol face à l’absence de résultats significatifs apportés par la « nouvelle étape » de ses relations avec le Maroc. L’exécutif a perdu toute possibilité d’initiative, c’est désormais le Maroc qui impose le rythme, fixe et détermine le tempo des relations entre les deux pays», a critiqué Abdellah Arabi.
RSA avec observalgerie
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