La direction générale de Sonatrach a lancé ces derniers jours une énorme campagne de promotion mobilisant l’ensemble des médias publics et privés algériens dans le seul but de tresser des lauriers à son PDG, Toufik Hakkar, qui fait l’objet de nombreuses sévères critiques et de nombreuses voix dans le secteur de l’Energie ne cessent de s’élever pour réclamer son départ en raison de son bilan chaotique depuis son arrivée à la tête de Sonatrach au mois de février 2020.
Cette campagne de promotion diffuse des contenus positifs qui « chantent » les louanges de Toufik Hakkar dans le seul objectif de camoufler ses énormes mauvaises performances et ses échecs successifs à redresser le secteur des hydrocarbures.
La nouvelle « propagande médiatique » de la direction générale de Sonatrach vise à passer sous silence les pertes financières colossales encaissées depuis 2020. Les médias « achetés » par Toufik Hakkar ne disent aux Algériennes et Algériens qu’en 2020, la production nationale des hydrocarbures avait atteint un niveau très faible qui n’a jamais été égalé depuis des décennies.
En 2020, la Sonatrach et ses associés étrangers ont produit à peine 176 millions de tonne d’équivalent pétrole (TEP). Cette production fut si faible que la Sonatrach n’a jamais pu profiter du début de la remontée de la demande mondiale sur les hydrocarbures à la fin du dernier trimestre de 2020.
Par conséquent, au lieu de réaliser un chiffre d’affaires de 24 milliards de $, la Sonatrach s’est contentée d’engranger à peine 20 milliards de $ de recettes. Ce qui a infligé à l’Algérie et son Trésor Public un manque à gagner de 4 milliards de $ pour différentes raisons liées essentiellement à la mauvaise gestion de Sonatrach et son incapacité à rentabiliser ou améliorer la productivité de ses principaux sites de production de gaz ou de pétrole.
En 2021, malgré la nette amélioration de la situation sanitaire mondiale avec la reprise de la demande mondiale sur les hydrocarbures et l’envolée des prix de pétrole et du gaz naturel ayant atteint des seuils affolants et vertigineux avec un baril qui a flirté avec les 90 dollars US, la production des hydrocarbures de Sonatrach a progressé légèrement pour atteindre les 185 millions de TEP. Un seuil de production beaucoup plus faible que celui qui avait enregistré durant les années ayant précédé l’avènement de la pandémie de la COVID-19.
En effet, la production nationale des hydrocarbures était de l’ordre de 192,3 millions de TEP en 2016 , 196,5 millions de TEP en 2017, 195 millions de TEP en 2018 et 189 millions de TEP en 2019.
C’est dire que l’actuelle direction générale de Sonatrach n’a jamais pu ralentir la chute de cette production nationale des hydrocarbures qui permet à l’Algérie de vivre et fonctionner comme un pays ordinaire en répondant à tous ses besoins les plus élémentaires.
En plus de cet échec impressionnant à redresser la production nationale, la Sonatrach a perdu encore de l’argent, beaucoup d’argent en 2021. Avec des prix du baril qui montaient de 73 jusqu’à plus de 85 dollars US lors du deuxième semestre de l’année 2021, la Sonatrach pouvait engranger facilement plus de 40 milliards de dollars US de recettes d’exportations.
Mais au lieu de cela, elle n’a pas dépassé les 33-34 milliards de dollars en raison d’une capacité d’exportation de plus en plus faible faute d’une capacité de production digne de ce nom sans oublier les très nombreux arrêts techniques, incidents, incendies et pannes au niveau de plusieurs gisements gaziers et pétroliers. Des perturbations provoquées par la mauvaise gestion de la maintenance et l’entretien du réseau de transport par canalisations des hydrocarbures ou des plateformes d’extraction et de transformation du pétrole et du gaz.
Ainsi, depuis l’arrivée aux commandes de Sonatrach d’un certain Toufik Hakkar, l’Algérie a encaissé au minima des pertes de plus de 10 milliards de dollars. Une énorme perte de devises qui pèse beaucoup sur l’équilibre financier du pays. 10 milliards de dollars, c’est pratiquement le budget de l’Armée algérienne et ses diverses institutions.
Et malgré ce bilan sinistre, les hauts responsables du régime algérien veulent maintenir Toufik Hakkar dans ses fonctions afin de lui permettre de préserver ses privilèges. La mauvaise gestion de nos réserves en pétrole et gaz, la chute de notre production et la baisse drastique de nos capacités d’exportation, tous ces problèmes menaçant l’avenir de notre pays, personne ne s’en émeut ni s’en soucie au plus haut sommet de l’Etat algérien.
Par Regard Sur l’Afrique avec algeriepartplus
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