Le gouvernement fédéral affirme que le Canada aidera à guider un processus de paix visant à résoudre la crise actuelle au Cameroun où des années de combats et de conflits ont déplacé près de 800 000 personnes.
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré qu’il y avait un accord entre des groupes dans ce pays d’Afrique centrale pour entrer dans un processus visant à parvenir à une résolution globale, pacifique et politique du conflit.
Mme Joly déclare dans un communiqué publié vendredi que le Canada aidera les parties dans le cadre de son engagement à promouvoir la paix et la sécurité et à faire progresser le soutien à la démocratie et aux droits de la personne.
Elle souligne que les civils portent le poids de la crise en cours, avec plus de 6000 morts depuis 2017 et 600 000 enfants qui n’ont pas pleinement accès à l’éducation.
Mme Joly dit que les groupes incluent la République du Cameroun, le Conseil de gouvernement de l’Ambazonie et les Forces de défense de l’Ambazonie, le Mouvement populaire de libération de l’Afrique et les Forces de défense du Sud-Cameroun, le gouvernement intérimaire, ainsi que l’Équipe de coalition de l’Ambazonie.
Selon les Nations unies, les combats se sont poursuivis entre les forces de sécurité de l’État et les groupes armés, entraînant des meurtres et des déplacements de civils, notamment des attaques contre des écoles et des enfants.
Le Canada a accepté de jouer un rôle de facilitateur dans ce processus, dans le cadre de son engagement à promouvoir la paix et la sécurité et à faire progresser le soutien à la démocratie et aux droits de la personne, a déclaré Mme Joly vendredi.
« L’accord visant à amorcer un processus formel constitue un premier pas essentiel vers la paix et vers un avenir plus sûr, plus inclusif et plus prospère pour les civils touchés par le conflit. »
— Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères du Canada
Une même source gouvernementale a indiqué qu’il y avait eu des rencontres antérieures à Toronto et au Québec pour permettre aux négociations d’avoir lieu entre les différents groupes.
Le bureau de la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a soutenu avoir déjà tenu trois réunions au Canada avec des représentants du gouvernement du Cameroun. Nous sommes en contact avec les parties et notre précédent communiqué tient toujours, a écrit le porte-parole de la ministre, Adrien Blanchard.
La source a déclaré que le Canada est le seul facilitateur du processus de paix. En 2019, la Suisse avait été mandatée pour mener une médiation entre gouvernement camerounais et groupes indépendantistes, sans résultat.
Yaoundé dément avoir autorisé le Canada à mener des pourparlers
Le Cameroun dit ne jamais avoir autorisé le Canada à mener des pourparlers de paix
Le Journal camerounais affilié à l’État Cameroon Tribune affirme que le gouvernement du pays n’a jamais autorisé le Canada à mener des pourparlers de paix destinés à mettre fin à l’escalade du conflit dans ce pays.
Le gouvernement camerounais a annoncé, lundi 23 janvier, qu’il n’avait mandaté « aucun médiateur externe » pour « faciliter » des négociations destinées à mettre un terme au conflit entre les groupes armés séparatistes et les forces gouvernementales, dans les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest.
Ottawa a annoncé vendredi dernier qu’il organisait des pourparlers avec le gouvernement du Cameroun et divers groupes pour proposer un processus de paix en vue d’une résolution politique de la crise.
Pourtant, le journal Cameroon Tribune, a indiqué que le gouvernement n’avait mandaté aucun médiateur externe pour les négociations destinées à mettre un terme au conflit.
Le journal a cité un communiqué de presse signé par le ministre des Communications du pays, René Sadi.
Le porte-parole du gouvernement camerounais, Emmanuel René Sadi, a souligné dans un communiqué que « le Cameroun n’a confié à aucun pays étranger ou organisation extérieure un rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise » en zone anglophone.
Par Regard Sur l’Afrique
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