Le gouvernement Barnier renversé par la motion de censure du Nouveau Front populaire. Moins de six mois après le coup de massue de la dissolution, l’Assemblée nationale a renversé le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962. La motion de censure du Nouveau Front populaire a été votée par 331 députés, soit 43 de plus que le seuil requis de 288 voix.
« Le RN et le NFP ont mêlé leurs voix pour déstabiliser le pays », juge le ministre de l’Économie Antoine Armand
Le ministre de l’Économie Antoine Armand a jugé qu’en adoptant la motion de censure contre le gouvernement, « le RN et le NFP ont mêlé leurs voix pour déstabiliser le pays », dans un message publié sur X.
Dans le détail des 331 votes en faveur de la censure du gouvernement Barnier
Au total, 331 députés ont voté la motion de censure qui a renversé le gouvernement de Michel Barnier. Dans le détail, voici les chiffres des votants par groupe :
- 123 députés du groupe RN sur 124
- 71 députés du groupe LFI sur 71
- 65 députés du groupe PS sur 66
- 38 députés du groupe écologiste sur 38
- 16 députés du groupe GDR sur 17
- 16 députés du groupe UDR sur 16
- 1 député du groupe Liot sur 23
- 1 non-inscrit
« Cette censure laissera incontestablement des traces », juge le patron du Medef
Le président du Medef Patrick Martin a jugé auprès de l’AFP que la censure du gouvernement Barnier « laissera incontestablement des traces », estimant que les entreprises ont « besoin de retrouver très rapidement de la stabilité. »
« Cette censure laissera incontestablement des traces. Elles doivent être les moins profondes possibles », a déclaré le président de la première organisation patronale, en réaction à l’adoption d’une motion de censure du gouvernement par l’Assemblée nationale mercredi soir, qui force le Premier ministre à la démission.
« La France et ses entreprises ont besoin de retrouver très rapidement de la stabilité et de la visibilité avec un gouvernement qui devra établir la confiance et tracer une trajectoire économique crédible », a-t-il ajouté.
Marine Le Pen « laissera travailler » le futur Premier ministre pour « co-construire un budget acceptable pour tous »
« Ce Premier ministre qui va être nommé, nous le laisserons travailler », a assuré Marine Le Pen, appelant à ce que le successeur de Michel Barnier à Matignon « retravaille un nouveau budget ».
« Nous allons co-construire — pas seulement avec le Rassemblement national, avec l’ensemble des forces présentes à l’Assemblée nationale — un budget qui soit acceptable pour tous, et c’est ce budget-là qui s’appliquera aux Français », a poursuivi la leader d’extrême droite lors d’un entretien au 20h de TF1, peu après le vote de censure du gouvernement Barnier.
Censure du gouvernement Barnier : LFI demande « maintenant à Emmanuel Macron de s’en aller » (Mathilde Panot)
La France insoumise, par la voix de la présidente du groupe à l’Assemblée Mathilde Panot, a une nouvelle fois demandé « à Emmanuel Macron de s’en aller », réclamant « des présidentielles anticipées », après la chute du gouvernement de Michel Barnier à l’Assemblée.
« La censure inéluctable a eu lieu. Même avec un Barnier tous les trois mois, Macron ne tiendra pas trois ans », a renchéri, sur le réseau social X, le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon.
Par RSA
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