Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la crise malienne a quitté la capitale malienne plutôt satisfait, même si l’opposition malienne n’a pas accédé à sa demande d’une rencontre avec le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Pendant cinq jours, l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan a rencontré le président de la République et des délégations des partis de la majorité et Mouvement du 5 juin (opposition). Il a également rencontré des chefs religieux.
Si l’imam Mahmoud Dicko, pivot de l’opposition malienne reste incontournable, l’entourage de Goodluck Jonathan estime que l’entrée en scène d’autres leaders religieux maliens pour aider à résoudre la crise donne des résultats.
Par exemple, le chef religieux de la localité malienne de Nioro, Bouyé Haïdara, très influent dans la vie politique malienne -à qui le médiateur de la Cédéao a rendu visite-, s’est engagé à demander aux uns et aux autres d’accepter l’apaisement.
Un autre chef religieux, Chérif Ousmane Madani Haidara, président du Haut conseil islamique du Mali, revient aussi au devant de la scène pour résoudre la crise politique.
Autre motif de satisfaction pour l’ancien président nigérian, l’avancée du règlement des questions liées aux élections législatives contestées. Il a, durant son séjour à Bamako, assisté à l’installation de la nouvelle Cour constitutionnelle, et l’avenir des 30 députés dont l’élection est contestée est désormais sur la table.
Goodluck Jonathan part quand même sur un demi échec : un entretien entre le président IBK et l’opposition annulé. Les opposants maliens avaient posé, pour aller à cette rencontre, des conditions qui n’ont pas été remplies.
RSA avec correspondant à Bamako, Serge Daniel
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