Maurice Kamto, 69 ans, annonce vouloir tourner la page de la contestation électorale engageant son parti dans les batailles à venir dont la présidentielle de 2025. Les deux jours de travaux de la troisième convention ordinaire du principal parti de l’opposition, le mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), ont pris fin dimanche 10 décembre à Yaoundé.
Au cours de la troisième convention du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) organisée depuis samedi 8 et dimanche 9 décembre à Yaoundé, Maurice Kamto a été appelé, en présence de près de 6 000 participants, dont près de 2 500 délégués venus de tout le pays ainsi que de la diaspora, à être le candidat légitime de « l’opposition véritable et du peuple du changement ».
La troisième convention du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) s’est achevée ce dimanche au palais des Congres de Yaoundé. Pendant deux jours, Maurice Kamto et ses partisans ont livré une grande fête inattendue.
Sans concurrent, son président Maurice Kamto a été réélu à la tête du parti.
Au cours de cette convention, Maurice KAMTO a été réélu comme président national du Mouvement Pour la Renaissance du Cameroun. L’ancien candidat à la présidentielle a été plébiscité au petit matin de ce dimanche 10 décembre 2023, avec une victoire écrasante 1168 sur 1177 votants pour un score de 99, 23%.
Un plébiscite qui fait de lui le candidat naturel de son parti pour la prochaine élection prévue en 2025. Maurice Kamto aura la charge de présidée aux destinée de son parti avec les membres de son ancienne équipe qui ont été eux aussi plébiscités. Parmi eux, Mamadou Mota reste le premier vice-président, et Tiriane Balbine NOAH, Me Emmanuel SIMH, Me Johnson TABI, Aissatou SADOU, sont respectivement deuxième, troisième, quatrième et cinquième vice-présidents. Le trésorier reste Alain FOGUE TEDOM emprisonné depuis plusieurs mois dans le cadre des marches pacifiques.
C’est Jean-Michel Nintcheu, président du Front pour le changement au Cameroun (FCC), parti allié du MRC, qui dans un auditorium plein à craquer et chauffé à blanc a lancé l’idée de cette mutualisation des forces de l’opposition. Mais bien plus que cet appel, celui qui est aussi député à l’Assemblée nationale a été clair et sans détour sur l’identité de celui qui doit conduire cette coalition : Maurice Kamto.
« J’ai lancé un appel patriotique pour la mutualisation des forces du changement afin de construire une véritable dynamique autour de la personne qui incarne le mieux l’opposition face monsieur Biya. Et il s’agit du professeur Kamto », a-t-il lancé.
La réponse ne s’est pas fait attendre. Et ça été un grand « oui » de la part du président réélu du MRC : « Il est temps en effet que nous clarifions le jeu pour les camerounais, parce que, au fond notre peuple veut voir une opposition unie. C’est pour cela que j’ai accepté, que j’accepte puisque, au moins, quelques membres de ce qu’on peut appeler l’alliance politique pour le changement au Cameroun ont appelé très clairement à ce que cette alliance se fasse autour de ma candidature. »
Maurice Kamto, 69 ans, annonce vouloir tourner la page de la contestation électorale engageant son parti dans les batailles à venir dont la présidentielle de 2025.
L’opposant promet par ailleurs la création d’une coalition, l’Alliance politique pour le changement (APC) d’une coalition, qui « travaillera avec les compatriotes de tous les horizons, y compris des militants ou sympathisants du régime en place pour un Cameroun apaisé » selon ses mots.
En 2018, lors de la présidentielle, Maurice Kamto avait recueilli 14,23% des suffrages contre 71,28% pour M. Biya qui a entamé son septième mandat. La contestation de ces résultats s’est soldée par la répression des dissidents politiques.
Fin du débat sur l’éligibilité de Kamto
S’il est désigné comme candidat de la coalition de l’opposition Maurice Kamto, qui est actuellement inéligible du fait que son parti ne dispose pas d’élus pourrait être investi par un des parti politiques de la coalition de l’opposition.
Selon le Code électoral, ne peut investir un candidat pour la présidentielle qu’un parti avec des élus, à défaut pour le potentiel candidat de réunir 300 signatures, à raison de 30 par région.
À noter parmi les partis invités à cette convention, la présence remarquée du ministre d’État Bello Bouba Maigaïri, président de l’UNDP, pourtant allié politique de longue date du président Paul Biya. Bello Bouba a parlé du “pacte républicain” que son parti aurait en commun avec le MRC.
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